El Portús - Salt del Fitó
 
Cette randonnée est empruntée, comme les précédentes, au guide frontalier des Albères où elle porte le n° 3. Je l'ai faite le 7 avril, avec Marie-Christine, par un temps bien dégagé, dans le projet de la proposer plus tard aux amis de l'ARC.
Le départ du Perthus n'est pas très engageant: des gens font la queue devant les bureaux de tabac et autres boutiques dans l'attente de l'ouverture. Il faut passer sous l'autoroute par un tunnel crasseux, qui débouche sur un lieu sans nom où s'entassent
divers objets délaissés.
Cette mauvaise impression céde rapidement la place au plaisir de s'engager sur un chemin pentu, bordé de chênes-lièges, d'où l'on découvre le fort de Bellegarde avec le Canigou en toile de fond. En trois quarts d'heure, après avoir franchi deux passerelles, on se retrouve au pied du Salt del Fitó. Un peu de déception pour constater l'absence totale de ruissellement!
 
 
 
Le sentier s'élève alors en très forte pente pour rejoindre la crête. Il faut s'aider des mains et utiliser les chaînes placées aux endroits les plus scabreux pour progresser parmi les éboulis... Arrivés au sommet, nous suivons la crête pour aboutir aux ruines de la chapelle préromane du X° siècle de Sant Pere del Pla de l'Arca. Il s'agit d'une des premières églises de l'Empordà. Les murs sont construits selon la technique de l'opus spicatum ou appareil en arête de poisson.
 
 
De l'église, nous allons, hors circuit, au dolmen dels Pedreguers d'où la vue sur les cols du Perthus et de Panissars est saisissante. Le dolmen, en piteux état, peut être daté entre 3000 et 2700 ans avant Jésus-Christ. Et dans la plaine, l'autoroute et la ligne du train à grande vitesse tracent de grandes balafres.
Toujours hors circuit, nous faisons un aller-retour vers les restes de la "fortalesa visigòtica" point de jonction avec la rando qui part de La Jonquera.
Nous reprenons le cours de la rando en direction d'anciennes mines d'arsenic exploitées avant 1914 par les frères Gascar, de nationalité belge. L'exploitation de ces mines, dont on ne voit presque plus rien aujourd'hui, a cessé en 1940. Tout à côté se trouve une station sismologique.
 
 
Et puis, c'est le retour par le Mas Nou (en ruines!) et par un gué du Llobregat.
 
 
La photo ci-dessous est celle d'un houx, mangé par les vaches, d'où sa forme un peu particulière. Sur la photo de droite, on devine la zone d'éboulis qui, du pied de la cascade, permet d'accéder à la crête.
 
 
un pont de singes zone d'éboulis